Du jetable au durable

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Vous avez déjà remarqué à quel point les objets jetables ont envahi notre quotidien ? Nous en utilisons pour tout, dans toutes les pièces de la maison, au bureau, dans la voiture, partout !
Serviettes en papier, nappes, vaisselle, essuie-tout, mouchoirs, langes, lingettes, serviettes hygiéniques, tampons, cotons démaquillants, coton-tiges, vaisselle, couverts en plastique, piles, plats en alu, appareils photo, briquets, rasoirs, lentilles, stylos, sacs plastiques, gants, bouteilles, etc, autant d’objets que nous avons pris la mauvaise habitude de consommer et qui finiront leur carrière dans une poubelle ménagère si ce n’est pas dans les toilettes (arg).

Tous ces objets du quotidien à usage unique engendrent un coût important, on fabrique pour « conso-jeter », et il faut être conscient de la pollution que cela engendre, bon nombre d’entre eux ne sont pas biodégradables et finiront à la décharge ou à l’incinérateur.

Quelles sont nos motivations ? On va tellement vite dans notre société de surconsommation, poussé par toujours plus de stress, productivité, peurs, manque de temps, qu’on désire toujours plus des objets de consommation qui ne nous demandent pas d’entretien, de lavage: on achète, on use, on jette. Et cette tendance ne se limite plus à des objets, puisque dans le monde de l’entreprise, on est tellement persuadé que les personnes sont permutables et remplaçables, qu’on fait exactement pareil, on embauche, on use et on jette !

Alors, le jetable, innovation ou régression ?

Car en fin de compte, quand on réfléchit vraiment, cette manière de consommer ne comble pas vraiment, on se lasse vite, on veut changer souvent, mais les plaisirs s’usent rapidement, et le manque de temps ne trouve pas sa justification. Si nous faisons l’effort de nous arrêter sur ce système et de prendre conscience de l’ampleur et de la vacuité de ces pratiques, il n’y a que les yeux pour pleurer devant tant de gâchis, tant d’efforts et de travail pour rien.

Du jetable au durable, vers un autre mode de vie

Quand je me suis mise au mode de vie zéro déchet, j’ai pris conscience de la quantité d’objets jetables à usage unique que j’utilisais dans ma vie quotidienne, et je me suis employée à les éradiquer tout simplement, en trouvant des solutions de remplacement.

Voici quelques alternatives qui permettront de faire moins les courses, et donc de précieuses économies (temps et argent) !

Pour la cuisine

Avec mon mari, nous avons ressorti les serviettes de table en coton, ainsi que le petit rond en bois pour identifier les serviettes : à chacun la sienne ! Quand on reçoit, nous prenons naturellement les serviettes assorties à la nappe, quoi de plus normal au fond ? Et il faut avouer que c’est bien plus agréable, le contact du coton sur le visage pour s’essuyer la bouche !

Pour essuyer le verre d’eau renversé ou les miettes sur la table, un petit coup d’éponge puis une petite serviette bleue absorbante assortie à notre cuisine font tout à fait l’affaire, exit l’essuie-tout.

Pour la cuisson de la tarte aux pommes sans sucres rajoutés, un des rares desserts que je m’autorise (sans sucre, pas facile de trouver des recettes) il suffit d’enduire le plat avec un peu de farine, à la place du papier sulfurisé. Technique traditionnelle approuvée de longue date pour que cela n’adhère pas.

Le papier aluminium  est déconseillé pour la cuisson pour faire des poissons en papillotes par exemple, mieux vaut utiliser une cocotte ou un appareil vapeur. Et pour emballer un sandwich, on peut se servir d’une serviette ou d’un grand mouchoir.

Quant au papier cellophane censé protéger les aliments au frigo, il suffit de les mettre dans une boite avec un couvercle.

Inutile de parler de la vaisselle en plastique jetable, je ne m’en sers pas !

Pour la salle de bain

cupLes produits hygiéniques féminins sont en première ligne tant le volume consommé est important. Pour économiser quelques tonnes de déchets toxiques, il existe la cup (coupe menstruelle) et les serviettes hygiéniques lavables, par exemple de la marque Plim. Pas évident de changer ses habitudes de prime abord, mais ça vaut franchement le coup, je ne saurai trop vous conseiller d’oser franchir le pas !

On m’a parlé d’un objet disponible en pharmacie, le cure-oreille, qui se présente sous la forme d’un petit morceau de métal recourbé. Il permet de récupérer le cérumen et de le rincer à l’eau courante. Pas encore testé pour le moment.

J’ai maintenant toujours un mouchoir en tissu dans mon sac à main, qui a plusieurs usages (se moucher, ou prendre un croissant par exemple 😉 ). Le budget consacré aux mouchoirs jetables est important dans l’année, encore une belle économie réalisée grâce à ce changement d’habitude. Cependant, je n’ai pas encore été vraiment malade depuis ma vie en mode zéro déchet, je pense à priori que j’utiliserai quand même des mouchoirs en papier pour éviter la propagation des bactéries, à voir quand l’occasion se présentera.

J’ai trouvé chez Satoriz des cotons démaquillants lavables, solution idéale pour remplacer les cotons jetables. Ils passent à la machine à laver à 40 degrés, et je me sers de mon savon au fiel au préalable pour faire partir les traces de mascara.

 

Pour faire le ménage

J’utilise depuis des années une bonne vieille serpillière, un chiffon en micro fibre pour la poussière, un balais et un aspirateur, donc aucun produit jetable, mis à part le sac de l’aspirateur.

 

Pour finir, une petite vidéo qui m’a bien fait marrer concernant le tri :

Passer du jetable au durable, ça change la vie. Si vous avez d’autres solutions pour remplacer les produits jetables, n’hésitez pas à m’en faire part en commentaires, j’ai toujours hâte d’apprendre encore et de découvrir de nouvelles solutions !

 

5 comments

  • TiphanyaTiphanya

    J’ajoute ma touche pour du durable d’occasion
    – pour les mouchoirs en tissus, j’ai demandé aux personnes âgées de ma famille. Mon grand-père est décédé donc ma grand-mère nous a donné tous ses mouchoirs d’homme pour mon amoureux, j’en ai eu d’autres qui étaient à moi enfant, etc.
    – pour les cotons démaquillants en tissus, fait maison avec des chutes de tissus (vieilles serviettes d’un côté ou vieux gant et jolies tissus de l’autre)

    Côté oreille, je n’aime pas du tout les cure-oreilles en bois. Mais il n’y a que ça au Japon, ce qui fait que même mon chéri a introduit ça dans notre maison il y a des années et il n’utilise que ça. Ma fille hésite, moi, je cherche encore une alternative.

    • celine

      excellente idée d’avoir récupéré les mouchoirs, en plus, ils doivent être doux (car déjà utilisés) ! Pour les cure-oreilles, je ne suis pas fan non plus, pour le moment, je finis ma boite de cotons tiges, mais comme je ne m’en sers pas beaucoup, ça risque de durer longtemps 😉 Pour se laver les oreilles, la douche est suffisante, le coton tige peut avoir cependant d’autres usages.

  • Calou

    Pour le cure oreille, je me sers d’une « pince à cheveux », vous savez, celles en métal, en forme de U, pas les fines mais les épaisses et ça fonctionnent très bien ! 😛

  • Véronique

    Bonjour, j’ai découvert le blog depuis quelques jours à peine et je le dévore^^. Cela explique aussi le commentaire tardif. Pour mon aspirateur, fini les sacs en papier jetables j’utilise un sac à aspirateur en tissu compatible avec toute les marques ou presque. Je le passe à la machine une fois par mois et le tour est joué.

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