Huiles minérales ou végétales en cosmétique : que privilégier ?
Les huiles minérales sont longtemps restées des ingrédients phares de l’industrie cosmétique. Stables, bon marché et faciles à formuler, elles apparaissent encore dans de nombreux produits d’hygiène et de soin. Pourtant, ces dernières années, de plus en plus de consommateurs se tournent vers des cosmétiques plus naturels, et la question de leur pertinence revient régulièrement. Peut-on faire mieux pour la peau et pour l’environnement ?
On les retrouve sous les appellations : paraffinum liquidum, mineral oil, paraffine, petrolatum. Apprendre à lire les étiquettes des produits est important pour bien choisir. C’est ce que j’enseigne dans mes ateliers zéro déchet, le pouvoir de la connaissance 🙂
Pourquoi l’industrie cosmétique en utilise ?
Elles ne s’oxydent pas, ne rancissent pas, et assurent une conservation longue des produits, elles ont une stabilité élevée, ce qui est un gage de qualité pour les industriels. Imaginez des crèmes cosmétiques rances une fois ouvertes… Elles coutent moins chers que des huiles végétales dont le couts fluctuent. Elles permettent aux marques de maîtriser le budget des achats des ingrédients, notamment dans les produits d’hygiène basiques.
En général, la tolérance cutanée est plutôt bonne car elles sont inertes, donc peu susceptibles de provoquer des allergies. Ces arguments expliquent leur présence dans quasiment tous les produits : laits corporels, crèmes, lotions ou produits destinés aux peaux sensibles.
Peut-on les éviter dans une routine naturelle ?
Les huiles minérales ne nourrissent pas la peau. Elles créent un film hermétique qui limite l’évaporation de l’eau, mais elles n’apportent ni acides gras essentiels, ni vitamines, ni antioxydants. C’est un peu comme si on mettait un sachent plastique sur le peau ! Cet effet “occlusif” peut parfois favoriser un aspect luisant, gêner la respiration cutanée et rendre l’absorption des actifs plus difficile, surtout sur certains types de peaux déjà déséquilibrées (grasses, mixtes, acnéiques),
Les huiles minérales proviennent du pétrole. Dans une démarche écologique ou zéro déchet, cela ne colle pas avec une vision de simplicité et de fait maison. Ces huiles se dégradent très difficilement dans l’environnement. À l’échelle des millions de produits cosmétique utilisés chaque jour, l’impact devient réel. Point de vue biodégradabilité, on peut faire mieux !
Les huiles végétales : une alternative plus vertueuse
Les huiles végétales ont un atout majeur : elles interagissent réellement avec la peau.
Elles apportent des nutriments essentiels issus du vivant : acides gras essentiels (oméga 3, 6, 9) pour renforcer la barrière cutanée, vitamines A, E, K…pour soutenir la réparation, limiter l’oxydation et favoriser l’éclat, antioxydants pour apaiser et protéger les tissus, etc. Elles sont issues de ressources renouvelables et, si elles sont de bonne qualité, totalement biodégradables.
Quelles huiles choisir selon les besoins ?
- Peaux sèches ou réactives : jojoba, amande douce, avocat, bourrache pour apaiser, nourrir, calmer les rougeurs.
- Peaux matures : rose musquée (surtout en hiver), onagre, argan, jojoba pour assurer régénération, élasticité, réparation.
- Peaux mixtes à grasses : jojoba, nigelle, ces huiles sont sébo-régulatrices (régulent le sebum)
Comment faire des produits maison et zéro déchet ?
J’apprends dans mes ateliers à fabriquer des soins efficaces, économiques et naturels sans aucune huile minérale, et surtout très rapidement ! Comme des baume lèvres : huile de coco/olive+ cire d’abeille, huile démaquillante : jojoba + amande douce, onguent réparateur : karité + argan
Ces recettes apportent plus de bénéfices cutanés que les bases minérales classiques, et en plus, on peut les personnaliser en fonction de son âge, et des saisons.

Quelques précautions malgré tout
Les huiles végétales sont vivantes. Pour éviter l’oxydation, choisir des huiles vierges de qualité, privilégier les contenants opaques ou foncés, conserver à l’abri de la lumière et de la chaleur, consommer dans les 6 à 12 mois selon l’huile. Il est possible de rajouter de la vitamine E dans le recettes fait maison pour éviter le ranciment.
Conclusion : pourquoi je préfère le végétal au minéral ?
Les huiles minérales sont sûres d’un point de vue toxicologique, mais elles n’apportent rien de plus qu’une barrière superficielle. Dans une démarche de consommation responsable et de soin respectueux du vivant, les huiles végétales sont simplement plus cohérentes, plus actives, et plus durables. Elles nourrissent la peau, soutiennent sa régénération et s’inscrivent dans une logique écologique claire : prendre soin de soi tout en respectant les ressources naturelles, sans polluer !
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