Un chat (presque) zéro déchet ? Chat alors !

Grâce à l’association Pattes de velours, nous avons adopté un très gentil chaton de 4 mois, Domino, un petit mâle à poils mi-long. J’avais regardé le reportage de FRANCE 5 « Quelles croquettes pour nos bêtes ? » et comme d’habitude avec les produits industriels, les déconvenues concernant la composition sont de taille : céréales, trop riche en glucides, peu de viande, cette alimentation n’est pas du tout adaptée pour nos animaux préférés ! Un vrai casse tête, aussi bien pour l’hygiène que l’entretien. Alors quels produits choisir dans une optique de réduction des déchets, tout en préservant leur santé ? Comment limiter les déchets générés au quotidien par nos boules de poils préférées ? 

1. La litière, problème numéro un

Avec plus de dix millions de chats domestiques et une consommation mensuelle de litière de 4 à 40 litres selon l’usage et le type, la litière est la problématique principale des propriétaires de chats (zéro déchet ou pas d’ailleurs).

Avant même son utilisation, la litière pour chat a un impact sur l’environnement.
Sa production consomme des ressources non renouvelables (argile extraite de carrières), produit des poussières et utilise des substances dangereuses pour l’environnement et la santé dans le cas de litières blanchies, parfumées ou traitées aux fongicides et/ou pesticides… On adore !

Pour minimiser cet impact, nous pouvons privilégier au minimum les litières labellisées « NF Environnement » ou carrément des pellets de bois non traités pour le chauffage, plus économique. Le label NF environnement label garantit :
• les performances de la litière : pouvoir absorbant (supérieur à 80%), limitation des odeurs, faible quantité de poussières, granulométrie, etc.
• l’utilisation de 95 % de matières recyclées dans la composition du produit, des sous-produits ou des déchets dont la traçabilité est assurée
• la réduction des substances dangereuses pour la santé humaine
• un taux de cendre réduit lors de l’incinération de l’absorbant
• l’absence de blanchiment ou de coloration dans le processus de fabrication.

Sachant qu’une bonne litière pour chat doit aussi être :
• anti-odeurs
• légère, pour se stocker dans des sacs faciles à transporter
• hydrophile, pour absorber jusqu’à 1,5 fois son poids en eau
• sans additif
• biodégradable, se décomposer naturellement
• ne pas créer de poussières
• rester sèche en surface pour ne pas faire fuir Minou et ne pas lui coller aux pattes pour qu’on n’en retrouve pas dans toute la maison

Alors, quelle litière choisir ?

Je recommande vivement d’opter pour une litière végétale à base de copeaux de bois. Écologique, biodégradable, c’est aussi celle qui génère le moins de déchets sur la totalité de son cycle de « vie ». Un exemple ? La litière Cat’s Best à base de bois de sapin et d’épicéa non traité. Le bois utilisé est produit continuellement et son exploitation contribue à la conservation de forêts naturelles. Cette litière naturelle est sans odeur chimique, au fort pouvoir absorbant et agglomérante : boules d’urine et crottes sont faciles à enlever à l’aide d’une petite pelle. Elle peut se conserver sept semaines, à condition de rajouter un peu de litière neuve chaque semaine pour conserver une bonne épaisseur.

Une petite astuce zéro déchet en plus : en tapissant le fond de la litière de bicarbonate de soude (inoffensif pour les chats), les mauvaises odeurs seront mieux absorbées.

Que faire de la litière souillée ?

Attention, les déjections félines sont un déchet particulier. En plus de leur odeur persistante, les excréments de chats se décomposent très lentement. De plus, les pathogènes présents dans leurs déjections sont très résistants. Ils peuvent contaminer l’eau ou les sols. C’est notamment la raison pour laquelle on conseille aux personnes ayant un système immunitaire fragile et aux femmes enceintes de manipuler les litières avec précaution. Le parasite de la toxoplasmose par exemple est dangereux pour le fœtus. Pour toutes ces raisons, ne jetez la litière souillée (même écologique et biodégradable !) ni aux toilettes, ni dans la fosse septique, ni au compost : le parasite de la toxoplasmose peut survivre jusqu’à un an dans la nature ! Placez alors la litière usagée dans sac brun biodégradable et jetez le tout à la poubelle.
Oui, c’est un déchet, mais pour l’heure, c’est la meilleure option !

2. Une gamelle au poil

Comme pour notre assiette, on oublie la nourriture industrielle, on lit les étiquettes et on ne se laisse pas berner par des emballages mensongers. Il existe un groupe sur les réseaux sociaux « alertes croquettes toxiques 70.000 membres … et plus » animé par Gilles Vouillon qui informe sur les dangers des croquettes industrielles, avec études à l’appui.
Et comme pour nos emplettes, on essaye de privilégier le vrac, si c’est possible, mais en veillant en premier lieu à comprendre la composition des produits. Pas de vrac disponible ? Privilégiez les emballages recyclables et pensez gros volumes et contenant hermétiques pour stocker. Acheter en gros est plus économique et génère moins de déchets. J’ai aussi vu des tutoriels pour faire ses croquettes soi même, mais là, il faut avoir le temps et l’envie !

Nos chats sont des carnivores, ne l’oublions pas. Le bon vieux mou, anti-gaspi et alternative vintage aux pâtés et aux croquettes, se vend toujours chez le boucher. Certaines sociétés se sont d’ailleurs spécialisées dans les aliments «sains», inspirés du régime Barf ou Raw Feeding (pour nourriture crue biologiquement appropriée, voir les liens en bas de l’article).  Depuis que notre nouveau chaton est nourri au cru, j’ai remarqué que ses excréments sont moins fréquents, moins malodorants et de plus petite taille que mon ancien chat qui était nourri à la viande et aux croquettes. J’ai lu sur différents sites que c’est normal, car il y a  beaucoup moins de matière non digérée (glucides, etc.) à évacuer.

Des entreprises proposent des aliments crus biologiquement adaptés aux chats et aux chiens. Une nourriture garantie sans additif chimique, sans conservateur ni colorant, ni exhausteur de goût ou conservateur, surgelée immédiatement après sa préparation. Dommage que les barquettes livrées en colis soient en plastique. Mais je préfère une alimentation saine pour mon chat que des croquettes industrielles pleines de glucides !

J’ai testé du barf prêt de chez moi, il y a le magasin Terranimo à Colmar, ou alors un groupe sur facebook pour les commandes groupées : https://www.facebook.com/groups/688610151233979/

Bon à savoir : en moyenne, les propriétaires de chats dépensent 500 euros par an pour nourrir leur animal de compagnie. Deux groupes se partagent l’essentiel du marché: Nestlé et Mars. Raison de plus pour passer à côté volontairement !

3. Des soins naturels

Pour tenir à distance puces et parasites, les traitements préventifs naturels fonctionnent bien. L’alimentation qui vise au bon maintien de la flore intestinale est primordiale. Des suppléments peuvent être utlisés en prévention ou en cure (lors d’infestation).
Citons la terre de Diatomée amorphe (E551 ou oxyde de silicium), le bicarbonate de soude, l’infusion romarin/lavande en pulvérisation (évitez la tête) ou l’extrait de pépins de pamplemousse. Personnellement, je frictionnais mon ancien chat qui sortait dehors avec du bicarbonate de soude ou de le terre de diatomée en alternance tous les 15 jours de la tête aux papattes. Avec la venue de ce petit chaton, qui reste dedans cet hiver bien au chaud, je ne fais rien pour le moment. Attention, renseignez vous auprès d’un spécialiste concernant les huiles essentielles sur le chat : les concentrations sont trop fortes pour son odorat, et beaucoup d’entre elles sont toxiques ( Il manque au chat l’enzyme glucuronyl transferase dans son organisme, de ce fait, il ne peut pas éliminer les phénols et autres toxines naturelles contenues dans certaines plantes, qui sont inoffensives pour d’autres mammifères).

Quant aux poils de brossage et coupes de griffes, ils peuvent aller au compost.

Pour un chat qui reste en appartement ou dans la maison sans sortir, se pose la question de l’herbe à chat. A l’extérieur, le chat mange de l’herbe ou des plantes qu’il trouve dans la nature pour se purger. Quand le chat vit dedans, il est essentiel de lui apporter cet apport pour favoriser l’élimination des résidus de poils que le chat à pu ingérer en effectuant sa toilette. A partir de graines d’orge, de blé ou de seigle, il est possible de faire pousser de l’herbe à chat soi même et sans déchet pour éviter d’acheter des produits chers prêt à l’emploi emballés dans du plastique.

Les graines peuvent être semées toute l’année, dans un pot ou une coupelle, recouvertes de terreau universel, qu’il faudra arroser régulièrement. Disposez le contenant prêt d’une source de lumière. L’avantage de faire soi même, et que nous pouvons choisir des graines et du terreau bio. L’herbe à chat germe en quelques jours et la durée des pousses varient en fonction de plusieurs critères : la fréquence d’exposition au minou, la lumière, l’arrosage, etc.

Il existe une autre type d’herbe, l’herbe à chat cataire qui rend nos petits minous tout foufous. Cette herbe à chat euphorisante produit des effets étranges (frottement, ronron, etc) sur les chats, à cause d’un produit chimique la népétalactone. Les grattoirs du commerce en contiennent souvent.

Pour les soins en cas de maladie, je conseille le site http://leschatsfontlaloi.fr/ et Tiphaine qui nous a beaucoup aidé lors de la maladie de notre ancien chat qui est décédé en mai, suite à une longue maladie et un anti-inflammatoire qui l’a achevé…. J’ai aussi découvert grâce à ce site une pharmacie à Gentilly qui fait des dilutions homéopathiques adaptés à nos loulous. Il existe pleins d’alternatives de soins aux traditionnels anti-inflammatoires et antibiotiques, renseignez-vous.

4. Des jouets faits maison et/ou recyclés

Nous avons tous vu notre chat jouer des heures avec… un bout de ficelle.
Inutile donc de collectionner les jouets neufs en plastique : il y a de grandes chances que votre chat ne les regarde même pas et se jette sur votre vieille chaussette ! Arbres à chat, paniers : les sites d’ objets d’occasion proposent quantité d’accessoires à des prix défiant toute concurrence. Sur Internet toujours, d’innombrables tutoriels invitent à fabriquer jouets et accessoires «maison». Citons la maison en carton, particulièrement réussie avec un t-shirt de récupération, un vieux pull et un carton !

Pour le besoin de faire ses griffes, une planche de bois enroulée de sisal fera bien l’affaire, et c’est naturel.

Et vous, quelles sont vos astuces écolos pour vos animaux ?

Il est mignon, n’est ce pas ce petit Domino ? Il nous fait craquer totalement !

 

LIENS UTILES (source groupe alerte croquettes toxiques)
Faire la différence entre BARF, Raw Feeding, Whole Prey, etc.:
http://barf-raw-feeding.fr/barf-ou-raw-feeding-que-choisir/
Les mythes/idées reçues sur le cru (2 sites):
http://www.tribu-carnivore.com/index.php/articles/les-mythes
et
http://barf-raw-feeding.fr/5-idees-recues-cru/
Fonctionnement et remèdes contre les puces au naturel et rôle du cru:
https://www.vismedicatrixnaturae.fr/…/rhaaaaaaaaaa-les-puc…/
Fonctionnement et remèdes contre les vers au naturel et rôle du cru:
https://www.vismedicatrixnaturae.fr/remedes-recettes/vermifuges-naturels
Calculateur de ration Barf-Raw-Feeding:
http://barf-raw-feeding.fr/calculateur-beta-v2/
Barf asso
http://barf-asso.fr/

6 comments

  • CAROLINE DECUYPER

    j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette page, j’y ai appris énormément également.
    Je vais consulter les différents sites et page fb que vous avez mentionné.
    Merci à vous de partager votre expérience avec nous.
    Je confirme Domino est super craquant, longue vie naturelle à lui.

  • Lucie

    Bonjour,

    Je vous remercie pour votre article très instructif. Je veille aussi à donner une alimentation de qualité à mes 2 femelles européennes de 11 ans et demi pour lesquelles j’ai un amour inconditionnel. Etant aussi sensible à l’écologie, je suis à la recherche d’un nouveau bac à litière durable si possible sans plastique. J’ai vu que les caisses à vin en bois pouvaient être upcyclés pour construire une maison de toilette mais j’ai peur que l’urine s’infiltre dans le bois (malgré la présence d’une bâche) et qu’il y ait des odeurs. Qu’en pensez-vous? Auriez-vous d’autres idées?

    Par avance merci pour votre aide

    • celine

      Bonjour Lucie, j’ai acheté mon bac à litière d’occasion, et c’est un objet que je vais garder très longtemps, donc c’est un produit durable. Je ne sais pas si les caisses à vin avec une bâche peuvent être une solution et la bâche est faite en quelle matière ? En tous cas, merci pour votre question, je vais y réfléchir 😉

  • Sylvie

    Bonjour,
    merci pour toutes ces bonnes astuces. me permettez-vous de partager cette page (adresse page) sur mon facebook ?
    Excellentes fêtes de fin d’année !

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